mardi 25 juin 2013

Tu vas quelque part ou tu vas tout court ?

Un soir, un vieil Amérindien parlait à son petit-fils du combat qui se livre à l'intérieur de chacun de nous: "Il y a deux loups en chacun de nous. Le loup du mal; c'est la colère, l'envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l'avidité, l'arrogance, l'apitoiement, la culpabilité, le ressentiment, l'infériorité, le mensonge, l'orgueil, la supériorité, l'égo ... Et le loup du bien; c'est la joie, la paix, l'amour, l'espérance, la sérénité, l'humilité, la bonté, la bienveillance, l'empathie, la générosité, la vérité, la compassion.
"Quel loup gagne, alors?" demanda le petit-fils.
"Celui que tu nourris." répondit simplement le vieil homme.

La vie est faite de choix et nous sommes définis par ceux que nous faisons. On se retrouve toujours devant un dilemme quel qu'il soit, plus ou moins important, plus ou moins profond. Mon dilemme aujourd'hui est lié à mon avenir. J'ai compris que pour moi il était temps de décider de faire quelque chose de concret. Cela induit des responsabilités, des relations professionnelles, des stratégies, des horaires. Cela induit un quotidien, un groupe, ma motivation et mon énergie tournées vers un but particulier. Cela implique des attentes, des règles, du savoir-faire. Cela implique surtout de devenir adulte. 

Et mon dilemme est, finalement, est-ce que j'ai envie d'en être une, d'adulte ? 

La vie est tellement plus simple sans responsabilités, sans contraintes, de n'avoir à compter que sur mes envies personnelles, de n'avoir à gérer que mes émotions, de vivre au jour le jour, en fonction de mes opportunités et motivations. Vivre égoïstement mes moindres moments de bonheur, partager en petit groupe, vivre dans ma bulle. C'est tellement plus simple. Tellement trop simple.

J'ai toujours dit que mon travail ne définirait pas ma vie. Et c'est toujours une certitude, mon travail ne définira pas ma vie. Ce qui la définira en revanche, sera ce en quoi je crois vraiment, ce qui fait écho en moi, ce qui me touche, ce qui m'attire. Et si le travail que je fais peut tirer sur le fil qui me touche le bout du coeur, c'est peut-être que je suis enfin prête à sacrifier de longs voyages de découverte pour participer à construire le monde que je veux. 

Be the change you want to see in the world,
comme disait l'autre.
Bah pourquoi pas, après tout. 

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