vendredi 9 août 2013

Slow down, everyone, you're moving too fast...

A chaque fois que je me retrouve devant mon clavier, devant un papier, prête à écrire ou à taper ce qui se trame à l'intérieur, je me retrouve devant l'angoisse de la page blanche. J'ai des choses à dire, j'ai des choses à partager, mais il est vrai que je ne sais pas comment les organiser, comment les sortir pour qu'ils correspondent à ce que je ressens vraiment. Je crois que ça fait longtemps que je ne me suis pas posée, que je n'arrive pas à récupérer tout se qui s'est passé ces mois derniers.

Je commence à prendre petit à petit un rythme plus lent, plus profond, plus simple. J'en ai moins le souffle coupé évidemment, mais je respire plus doucement, et bordel, tellement plus intensément. Je me suis apaisée. Je reconnecte avec le passé, j'envisage le futur, mais je le vis au présent. J'ai l'impression d'ouvrir un peu plus les yeux, de regarder directement ce que je veux, d'y voir une multitude de couleurs, dix milles tons de lumière, je ressens du bonheur, de la chaleur, je sens les odeurs, et ça me transperce le coeur. Je suis chez moi, et pour l'instant, j'en bougerai pas.

Je me cultive l'esprit avec des festivals, des événements où je n'aurai jamais imaginé assister,  je me surcharge de projets, d'envies de partager ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu.  Un jour je trouverai bien le moyen d'en vivre. De vivre de ce qui me fait vivre. 

mardi 25 juin 2013

Tu vas quelque part ou tu vas tout court ?

Un soir, un vieil Amérindien parlait à son petit-fils du combat qui se livre à l'intérieur de chacun de nous: "Il y a deux loups en chacun de nous. Le loup du mal; c'est la colère, l'envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l'avidité, l'arrogance, l'apitoiement, la culpabilité, le ressentiment, l'infériorité, le mensonge, l'orgueil, la supériorité, l'égo ... Et le loup du bien; c'est la joie, la paix, l'amour, l'espérance, la sérénité, l'humilité, la bonté, la bienveillance, l'empathie, la générosité, la vérité, la compassion.
"Quel loup gagne, alors?" demanda le petit-fils.
"Celui que tu nourris." répondit simplement le vieil homme.

La vie est faite de choix et nous sommes définis par ceux que nous faisons. On se retrouve toujours devant un dilemme quel qu'il soit, plus ou moins important, plus ou moins profond. Mon dilemme aujourd'hui est lié à mon avenir. J'ai compris que pour moi il était temps de décider de faire quelque chose de concret. Cela induit des responsabilités, des relations professionnelles, des stratégies, des horaires. Cela induit un quotidien, un groupe, ma motivation et mon énergie tournées vers un but particulier. Cela implique des attentes, des règles, du savoir-faire. Cela implique surtout de devenir adulte. 

Et mon dilemme est, finalement, est-ce que j'ai envie d'en être une, d'adulte ? 

La vie est tellement plus simple sans responsabilités, sans contraintes, de n'avoir à compter que sur mes envies personnelles, de n'avoir à gérer que mes émotions, de vivre au jour le jour, en fonction de mes opportunités et motivations. Vivre égoïstement mes moindres moments de bonheur, partager en petit groupe, vivre dans ma bulle. C'est tellement plus simple. Tellement trop simple.

J'ai toujours dit que mon travail ne définirait pas ma vie. Et c'est toujours une certitude, mon travail ne définira pas ma vie. Ce qui la définira en revanche, sera ce en quoi je crois vraiment, ce qui fait écho en moi, ce qui me touche, ce qui m'attire. Et si le travail que je fais peut tirer sur le fil qui me touche le bout du coeur, c'est peut-être que je suis enfin prête à sacrifier de longs voyages de découverte pour participer à construire le monde que je veux. 

Be the change you want to see in the world,
comme disait l'autre.
Bah pourquoi pas, après tout.