samedi 26 janvier 2013

Si t'es pas mort, envoies plus fort !


Je range mon appart pour mettre de l'ordre dans ma tête. 
Plus c'est propre autour de moi, et plus c'est censé être clair dans mon esprit. 

En ce moment, je m'efforce que tout soit en place, que tout brille, mais bizarrement quelques minutes après je dois recommencer. C'est plus fort que moi, tout se désordonne, tout se déplace, rien ne veut être à sa place. C'est comme si mes plats me faisaient la guerre, mes vêtements me font l'occupation, et mes bouquins me boudent. 

Et moi, au milieu de toutes ces parties de moi, j'ai l'impression de forcer le destin en voulant m'éclaircir le cerveau, de nier le fait que je suis quelqu'un de bordélique, de renier mon moi profond qui est sûrement quelqu'un qui n'a pas envie que ce soit rangé, qui n'a pas envie que ce soit clair, qui trouve son ordre dans le désordre, qui se sent chez soi dans ce petit coin bien rempli, bien douillet, construit et élaboré selon des gouts décalés et tout à fait subjectifs de rangement, de désorganisation, et de remplissage de jardin de vie. 

Je crois que j'aime bien le désorganisé finalement. Un désorganisé habitué, volontaire, qui te le rend bien, qui te donne le temps de penser à autre chose, de vivre autrement, de te proposer une autre alternative que celle de ce moule tout cuit, organisé, prêt à l'emploi. Un désorganisé qui peut t'offrir une vie bien différente, encore plus marginale, libérée de toute perte de temps à vouloir penser à ranger, caser, étiqueter, classer. Simplement guidée par cette pensée intérieure, qui ne pense pas à prévoir, qui ne pense pas à après, qui se contente de la chaleur des ressentis, de la force des sentiments, de l'ardeur des émotions. C'est décidé, ma chambre, je la rangerai plus jamais, et ma vie, on verra bien où je la mènerai. 


------------------------ Frenglish version ------------------------

I clean my flat to clean my head. 
The more it's organized around me, the more organized it is supposed to be in my mind. 

But at this moment, I force myself to sort my things, to clean everything, and oddly, I have to start all again a few minutes after I've started. It's stronger than me, everything moves, everything is disorganized, nothing wants to stay still. It's just like if my dishes call me to war, my clothes are occupying, my books are offensed. 

And me, in the middle of all this parts of me, I feel like I'm forcing my duty in wanting to be clear in my head. in refusing the fact that I'm a mess, that I am someone that don't want to sort, that don't want to be clear, that find my order in disorder, that feels home in this messy place, this cosy place, built and thought regarding weird and personal tastes of organization, disorganization, and filling up my life garden. 

I think I like disorganization finally. A voluntary disorganization, that gives you time to think about something else, to live differently, to offer you an alternative that this social mold already cooked, all organized, ready to use. A disorganized that can offer you a very different life, even more marginal, released of any loss of time trying to think of storing, cram, label, classify. Simply guided by this inner thought, that does not think of predicting, that doesn't think of after, that just feel the heat of the strength of feeling, the passion of emotions. It's decided, my room, I would never clean it ever, and my life, we'll see where I will lead.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Fais quand meme attention à toi jolie brune intrépide