mercredi 30 janvier 2013

Pas de cerveau, pas de migraine.


Comment décrire la sensation que j'ai quand je fais de snowboard ? 

J'ai l'impression que c'est la seule place, le seul moment où je suis libre.
Le seul endroit où mon esprit vagabonde avec les virages, où plus rien n'existe autours de moi mis à part les carres de mon snowboard et les basses de mes écouteurs.
C'est une sensation de pure extase, d'intense plaisir, de puissance, de jouissance, lorsque j'arrive à placer un slide sur un temps fort, lorsque mes virages s'accélèrent au début du refrain, lorsque je tente quelque chose de nouveau sur du gros son, ou quand je carve sur une fin de chanson.


En ce moment j'en suis à ma période Cypress Hill.
Une période où j'ai envie de glisser pour moi, de pas regarder derrière, d'aller vite, en rythme.
J'ai envie de découvrir de nouvelles choses, j'ai envie d'essayer, de me casser, de me planter et me relever. Je recherche de nouvelles sensations. Je me flingue les tympans avec ce son. Je recherche, j'essaye, je mange de la neige et je repars pour gratter un peu plus, un peu plus loin. Je cherche mes limites, je touche les limites, j'ai des bleus partout, il me reste la moitié d'un genou, je joue ma gangster des neiges, et ça me fait un bien fou. Bordel oui, ça me fait un bien fou.

Ca me donne de l'énergie, ça m'apaise, ça me frustre et ça m'épuise. Je suis à peine en bas des pistes que je veux remonter de nouveau danser sur ma planche, essayer quelque chose qui va m'envoyer dans les branches. J'y ai déjà laissé un pouce et un masque, mais rien ne vaut cette explosion de fierté, cette sensation de bombe qui vient de te sauter devant le nez.

Le snowboard, j'en fais quand je dois me défouler, quand je dois me casser les jambes, ou j'en fais quand je veux me faire kiffer. Ça me fait du bien. Ma planche est là quand j'en ai besoin, quand je veux profiter. Elle est toujours présente, que j'ai une heure ou que j'ai toute la journée, quand il fait beau ou même quand il fait mauvais. Elle sait quand il faut tourner, elle sait quand il faut foncer, elle sait se plier à mes envies, se coordonner à mes pensées.
C'est un rendez-vous avec ma planche, un rendez-vous avec moi même.
On se retrouve toutes les deux, et on se fait putain de grave bien kiffer.  

2 commentaires:

Edouard a dit…

Trop bon, sa me donne envie d'arrêter et de te rejoindre ! ahah et pas mal la musique ;)
Ned

Mathilda a dit…

T'es fou toi ! Il en faut au moins un qui redresse le niveau de la famille ! On fera des virages ensemble quand tu auras tellement de sous que tu sauras plus comment prendre de vacances pour les dépenser.
Non mais oh!