mardi 25 décembre 2012

Experience is not what happens to you. Experience is what you do with what happens to you.


La digestion de l'aventure, le retour à la réalité, l'alarme du réveil de fin de voyage est assez étrange, sonne plutôt fort, et on peut le dire, assez faux. L'atterissage est anormalement doux, mais les secousses de l'avion se font encore ressentir plusieurs semaines après avoir mis le pied au sol. La musique du retour est plutôt rythmée mais un brin mélancolique. Un peu comme les Giants of Jazz play Brassens, avec leur reprise de La Prière. 

Je suis retournée dans mes gonts, je me suis renfermée dans mon quotidien, mon confort, mes habitudes avec une vitesse qui me déstabilise et m'étonne. À croire que j'en avais vraiment besoin. C'est comme si je n'étais jamais partie, et que mon aventure n'est finallement qu'un beau rêve au réveil brumeux. 

Mais je culpabilise aussi, de les imaginer là bas, dans leur vie, et moi, loin de tout ce qu'ils peuvent imaginer, à profiter de ma pause midi pour dévaler les pistes. Et puis, forcément, je cogite, encore et toujours. Je réalise des trucs que je réalisais pas sur place, je compare nos vies, je pense à eux et je me dis que, vraiment, on est tous né quelque part. Et parfois, pour ne pas dire souvent - voir toujours - ce quelque part donne à ta vie une chance et des opportunités exceptionnellement bien camouflées dès le départ, comparé à ce que pourrait être les cadeaux de bienvenue au monde d'un autre.

Brassens parle des imbéciles heureux qui sont nés quelque part, et dans un autre sens, je me sens un  peu imbécile d'avoir à courir le monde pour me rendre compte de la chance que j'ai d'habiter et de vivre dans un lieu avec autant d'avantages et si peu d'inconvénients.

Je ne trouve pas les mots pour expliquer ce que je ressens, comment je le vis. Je suis heureuse d'être là où je suis, et depuis que je suis rentrée je sais un peu mieux qui je suis, d'où je viens et un peu aussi où je vais. 

Alors comme mon ami Brassens le chante si bien, 
et d'autant plus en ce jour de Noël, 
fête commerciale au Père Noël vendu chez Coca Cola

Je vous salue Marie.

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