samedi 17 novembre 2012

Petit pays, je t'aime beaucoup ...

Au jour d'aujourd'hui, presque deux mois après mon arrivée, plus de deux semaines après mon retour de trek et avec toute l'expérience accumulée népalaise je ne peux pas nier que le Népal, un jour, j'y reviendrai. 

Mais, plus que le sourire des népalais, plus que cette vie pleine nouveautés, ces coups de coeur et ces critiques, cette religion pleine de secrets, je me rends compte aujourd'hui que rien ne vaut sa maison, ses proches et un bon croissant français. J'ai beau cracher sur une certaine mentalité, j'ai beau crier haut et fort que la France est d'une arrogance parfois trop déplacée, je ne peux pas nier que ma France à moi, j'y suis attachée...

Ma vie à moi me manque.
La vie en communauté me pèse un peu depuis mone retour des montagnes. Mine de rien, Nima met des barrières de protection très strictes à tout son entourage ; aux enfants mais aussi aux personnes vivant sous son toit, ne les laissant pas vraiment respirer au passage. J'avais accepté ces conditions sous entendues et vites comprises lors de mon premier mois à la maison, puis je me suis mise à revivre pendant le trek.
Maintenant que je suis de retour dans cette vie étouffante, j'ai du mal à me plier aux règles et accepter sans broncher  des consignes que je trouve trop sévères ou inadaptées. J'ai besoin de retrouver ma liberté, de sentir le vent frais des montagnes sur mon visage lors des virages dans la poudreuse de Valfré, mettre la musique de taré à fond dans mon petit appart de station, me cuisiner mes soupes et manger ce qu'il me plait, quand il me plait, me retrouver seule, faire la grasse matinée, me ballader à poil, prendre le petite déjeuner devant la télé, gérer mon budget, mon temps, me foutre la paix, aller boire un café, avoir des invités, ou tout simplement ne rien foutre et ne pas m'en sentir coupable ...

La dernière fois, j'ai relu tous les articles de ce blog depuis le début, depuis le début de l'australie, depuis mon premier vrai voyage, et il y avait un condensé d'émotions, de peurs, de craintes, de découverte, de curiosité, de joie et de bonheur, et je me dis que j'ai pas mal évolué, mais au fond je suis pareil, j'ai pas changé.
J'arrive a ressentir les mêmes choses que lorsque j'ai écrit ces lignes, avec une point de nostalgie et de mélancolie, par rapport aux gens qui ont pris des routes différentes, ceux avec qui on parle moins, ceux qui me lisent encore aujourd'hui, ceux qui ont changé de vie... Les relations qui se font et se défont, les gens dont on s'inspire, et puis qu'on expire... J'ai juste l'impression d'être de plus en plus consciente d'avoir la belle vie, d'avoir le choix, d'être libre de mon avenir. Je comprends plus de choses, j'ai plus de recul... Au fond, ça doit être ça qu'on appelle l'expérience. J'crois que je deviens adulte. Berk.

------------------------ Frenglish version ------------------------


At the day of today, almost two months after my arrival, more than two weeks after my return of the trek and with all the experience I got in Nepal, I can not deny that, one day, I'll come back to Nepal.

But more than the Nepalis smiles, more than this life full of discoveries, this religion full of secrets, I now realize that nothing is like home, being with the family, the friends, eating a good old French croissant. I might be spitting on a certain mentality, claiming loud and clear that french people are sometimes too arrogants, I can not deny that my own France, I like it a lot ...

I miss my own life.
Community life here weighs on me a bit since I returned from the mountains. In fact, Nima puts strict protective barriers around all her entourage. To children but also to the people living under her roof, not really letting them breathe in the same time. I agreed to these untold conditions quite quickly for my first month at home, but then I started to relive during the trek. 
Now that I'm back in this suffocating life, I can not follow to these rules and accept without flinching instructions that I find too hard or inappropriate. I need to regain my freedom, feel the fresh mountain wind on my face when turning in the powder in Valfréjus, put crazy loud music into my little apartment in the ski resort, cook my own soup and eat it when it pleases me, the way it pleases me. Being alone, oversleep in the morning, be naked at home, take breakfast watching TV, manage my budget, my time, go have a coffee, have guests, or just simply do nothing and not feel guilty about it.

Last time I read all the articles of this blog from the beginning, since the beginning of australia, since my first real trip, and there was so many emotions, fear, discovery , curiosity, joy and happiness and I think I evolved a lot, but basically I'm the same, I have not changed.
I could actually feel the same things that I felt while writing these lines, with a point of nostalgia and melancholy. People who have taken different ways, those with whom we speak less, those who still read this blog today, those who have changed their lives... The relationships that are made and unmade, the people that inspired us, and then got expired ... 
It just feels like I'm more aware of having the good life, to understand more things, being more "mature" ... This must be called experience, I guess. I think I become more of an adult now. Yew.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

comment ça beurk ....
c'est vachement bien de grandir (j'ai pas dis vieillir !!!), tu voies la vie autrement, tu relativise, bref, ça s'appelle l’expérience de la vie et ça peut être très intéressant.
et puis rien ne t’empêche de régresser de temps en temps ....

Anonyme a dit…

Au jour d'aujourd'hui ... mon préféré ;)

Petite Mathilda, je t'aime beaucoup.
Ta vie à toi à l'air bien sympathique, et tout ce qui se passe après l'"inadaptée" me fait bien réver... peut être pourais je partager une grasse matinée suivi de quelques virages en poudreuse !
Tu me manques un tout petit peu jolie brune.