If you break a pinky promise, ill break your pinky, promise.

Ma résidence universitaire s'appelle l'unicentral.

Et l'unicentral, c'est un peu comme un grannnnd camping.

On est en vacances ici, pas en cours universitaire avancé, pour sûr! C'est une place pour jeunes, le soir on va se faire des soirées dans les caravanes d'à côté, ou alors on se retrouve dans la salle commune pour faire une soirée barbecue organisée par la reception. Je peux aller me faire bronzer à la piscine du camping lors de mes journées peu chargées. Le semestre prochain je change d'emplacement. J'étais au 81, je passe au 24. Je me rapproche de l'autre côté du camping, côté réputé pour être plus sage et moins bruyant. Ceci n'est qu'une rumeur. On peut se ballader avec des plats vides, ou un rouleau de PQ, ça ne choquerait pas une seconde. On voit les gens se ballader en tenue de soirée à 8h du matin, et on comprend que ces personnes-là ont passé une bonne soirée. On salue de la main la personne entrain de fumer sa clope sur son balcon. On dit bonjour à tous ceux qu'on croise, même si on les connait pas plus que ça. On apprend tout sur tout le monde en l'espace d'une journée, on connait parfois la vie de personnes à qui on n'a jamais parlé. C'est un peu une ambiance de série américaine. Parfois il y a des dramas aussi profonds que dans newport beach ou gossip girl. Mais à côté de ça, les vacances se finissent bientôt pour certains, et tout le monde repartira en se disant que ce qu'on a vécu, ce sont des vacances, c'est-à-dire des moments qui ne sont réservés qu'aux périodes de détente, les périodes un peu 'irréelles' qui ne sont pas le quotidien de tous les jours. Et pourtant ça fait 6 mois que je vis dans cet irréel. Six mois que je vis dans une série américaine, que je me dis que je rêve, que je me rends compte que j'évolue, que je me forme, et surtout, que je me trouve.